Agenda

Soutenance de doctorat de Qi Gan : Analyse du mouvement sportif

Vendredi 12 septembre 2025 à 14h (heure de Paris), à Télécom Paris

Télécom Paris, 19 place Marguerite Perey F-91120 Palaiseau [y aller], amphi 6 et en visioconférence

Titre intégral : Analyse du mouvement sportif : des vidéos de compétition aux interprétations guidées par les données

Titre original : Sports Motion Analysis: From Competition Videos to Data-Driven Interpretations

Jury

  • Saïd LADJAL, Professeur, Télécom Paris, France (Président)
  • Sotiris MANITSARIS, Directeur Adjoint au Centre de Robotique, Mines Paris – PSL, France (Rapporteur)
  • François RIOULT, Maître de conférences, Université de Caen – CNRS UMR6072 GREYC, France (Rapporteur)
  • Rikke GADE, Professeure Associée, Université d’Aalborg, Danemark (Examinatrice)
  • Germain FORESTIER, Professeur, Université de Haute Alsace, France (Examinateur)
  • Stephan CLEMENÇON, Professeur, Télécom Paris, France (Directeur de thèse)
  • Mounîm A. El YACOUBI, Professeur, Télécom SudParis, France (Co-Directeur de thèse)

Résumé

Comprendre le mouvement humain est fondamental pour les activités centrées sur l’humain. Dans cette étude, nous nous concentrons sur une catégorie spécifique : les mouvements sportifs. Notre investigation débute par l’analyse des défis liés à la collecte de données de mouvements sportifs à partir de vidéos en ligne, notamment l’estimation des poses humaines à partir d’images de faible qualité et la reconstruction de poses 3D globales à partir de séquences capturées par une caméra mobile à point de vue unique.

Nous explorons ensuite deux approches complémentaires...

… pour analyser les mouvements sportifs. La première consiste en l’analyse des caractéristiques biomécaniques. Nous adoptons une méthode classique qui consiste à entraîner un modèle d’apprentissage automatique, puis à l’interpréter à l’aide de techniques d’intelligence artificielle explicable. Un régresseur à forêts aléatoires quantiles est utilisé afin de mettre l’accent sur les meilleures performances, et le modèle est interprété à l’aide des SHapley Additive exPlanations (SHAP), ainsi que des graphiques de dépendance partielle (PDP) et des courbes d’espérance conditionnelle individuelle (ICE). Cette analyse permet de dégager des observations cohérentes avec la littérature existante. Toutefois, cette approche présente une limite : elle ne permet pas de modéliser les interactions entre caractéristiques, pourtant fréquemment présentes. Pour y remédier, nous proposons une méthode innovante permettant d’estimer les interactions fonctionnelles — c’est-à-dire non seulement quantifier l’intensité des interactions, mais aussi caractériser leur nature et leur localisation. La seconde approche se concentre sur l’analyse des séquences de poses, avec un accent particulier sur l’interprétation des modèles temporels de type boîte noire. Nous générons des explications contrefactuelles à l’aide d’un modèle basé sur un autoencodeur parcimonieux. Les résultats expérimentaux montrent que notre méthode produit des explications à la fois fidèles et robustes.