Enquête sur les usages du Plateau de Saclay et des campus

Les étudiants du Master 2 de recherche en Design (ENS Paris Saclay / Télécom Paris / ENSCI Les Ateliers) ont, pour la deuxième année consécutive, mené à l’automne 2022 une enquête sur les usages du Plateau de Saclay et des deux Campus qui le composent, et sur l’expérience vécue par leurs usagers.

Ils ont été encadrés par deux enseignants-chercheurs du Département SES, Isabelle Garron et Stéphane Safin et une chercheuse en architecture de l’Université de Liège (Belgique), Gaëlle Baudoux. Au cours d’une semaine d’étude-flash, les étudiants ont élaboré une question de recherche, construit un protocole d’étude empirique, recueilli des données, les ont analysées et les ont présentées devant un jury.

Les groupes ont travaillé sur des sujets précis et originaux : la nuit sur le plateau, les vocabulaires du plateau de Saclay, les formes de militance écologique, le ressenti des matériaux qui composent le lieu, ou encore le rapport de ses usagers à son histoire. Chacun a produit son propre dispositif d’observation et de questionnement, associant recherche et création, dans un esprit de rigueur, parfois ludique, voire poétique.

Par leur action, ces étudiants contribuent à mieux faire connaître le plateau, apportent le regard expert d’une nouvelle génération de chercheurs et de futures professionnels. Ils nous invitent à déconstruire certains des stéréotypes et des représentations l’entourant, à revoir nos perceptions de ce lieu, tout en dressant des constats et observations des pratiques qui constituent le terreau d’une réflexion collective sur notre environnement de travail, d’études, qui pour certains est aussi un lieu de vie.

Merci à Stéphane Safin pour tous ces éléments.

Midi à minuit

Victoire Bruna, Côme Brocas, Dylan Fluzin

Le groupe a investigué les usages du plateau durant la nuit et les articulations jours-nuits, sous le prisme des pratiques, des transgressions et des imaginaires.

Le plateau imaginaire

Camille Haenen & Emile Roch

L’enjeu principal de notre projet, intitulé Le plateau imaginaire, était d’étudier la généalogie des imaginaires d’un territoire. Il s’agissait là pour nous d’observer les imaginaires mobilisés par les acteurs du territoire pour le visualiser, le décrire à différents moments dans le temps. Pour ce faire, nous avons travaillé autour de la charge imaginaire liée au verbe, au mot.

Au fil de nos recherches, la carte postale est apparue comme médium pour nos entretiens.
Par la rédaction d’un texte à trous qui mobilise les codes de la correspondance, notre avons cueilli les imaginaires du plateau au passé, au présent et au futur. En mobilisant la programmation web (Javascript), nous avons développé des moyens d’analyser, décomposer, comparer, taguer, classer, organiser la matière textuelle venue combler les trous. Cette analyse a trouvé trois formes : celle de l’analyse temporelle qui organise la matière textuelle passé/présent/futur selon des tags ; l’analyse thématique qui compare, selon des tags à thèmes, les réponses proposées ; et la génération de nouvelles cartes, par la programmation, qui offre un regard nouveau sur les réponses précédentes. Notre récolte se constitue de trois types d’informations : textuelles, visuelles et auditives. Les récoltes textuelles et visuelles se sont faites par le biais d’un échange, d’un entretien. Cet échange oral produit donc un autre type de données, des données auditives qui viennent éclairer, informer, contextualiser, voire préciser les deux autres.

 

Censé et sensible

Julia Reitzer, Joséphine Basso-Lacroix, Emma Cano

Il s’agit d’une étude comparative des vocabulaires mobilisés pour décrire le plateau, d’une part le vocabulaire « institutionnel » présent sur les plaquettes de présentations et autres sites web des institutions, et d’autre part du vocabulaire spontanément proposé par des usagers rencontrés lors de l’enquête.

50 nuances de vert

Clémentine Pègues, Remi Duffo & Daphné Hamilton-Jones

Une soirée bifurcation au premier jour du workshop nous a mené à explorer les envies des étudiants engagés sur des thématiques écologiques sur le plateau de Saclay. Par la suite, nous avons réalisé une enquête photographique documentant les relations entre les humains et le végétal.

Ce travail nous a conduit à mettre en place un atelier que nous avons réalisé avec deux groupes d’étudiants.
Le premier a eu lieu avec un groupe non-engagé sur ce type de questions, et le second avec des étudiants appartenant à des associations écologiques des écoles du plateau. Ces ateliers consistent à co-concevoir la cartographie d’un terrain vague pour faire émerger les envies de nos participants. Il en est ressorti trois thématiques communes aux deux groupes : végétal, social et autonomie. Le groupe d’étudiants engagés à fait ressortir une thématique supplémentaire : la recherche scientifique.

Matériaux

Soumil Sharma & Thimotée Leblond

Ce projet a été développé sur le thème d’investigation des matériaux constituant l’identité du Plateau de Saclay et s’intéresse au rapport entre réalité et perception. Ce dernier se présente sous la forme d’une enquête basée sur un dispositif interactif composé d’images (diversité de matériaux) et proposant à chaque participants de placer ces dernières comme réponse à deux questions posées : « Quels matériaux constituent pour vous l’identité du Plateau? » et « Quel serait votre plateau idéal? ».

The quantitative survey data was collected from the tools we created
 (the Materials of the Plateau Saclay as Images). Each image was quantified and allotted a unique number, and then subsequently grouped into living (natural) materials and industrial materials. On the other side, the audio and video were recorded in case of spontaneous information provided by candidates on any missing materials. On the basis of the grouping of data inputs from the toolkit (materials in pictures) from survey interviews, we were able to group those materials according to each candidate. These materials data groups were separated via two axes of questioning: first, how they see the plateau structurally in terms of material and how they envision it to be subjectivity in the future. Afterwards, these were converted into frequency or percentage data sets in the form of heat maps, where one can see which materials are the most prominent, both existing and envisioned for the future. With the help of these diagrams, we were able to define the combined material identity of Plateau Saclay and how people would like it to change.