Soutenance de doctorat de Maxime Cornet : Travail de la donnée et données du travail : Gestion de l’incertitude et délégation des risques dans les chaînes de production de l’IA
Télécom Paris, 19 place Marguerite Perey F-91120 Palaiseau [y aller], amphi 2 et en visioconférence
Jury
- Mireille Razafindrakoto, Directrice de Recherche, IRD (UMR LEDa-DIAL), Rapportrice
- Julien Figeac, Directeur de Recherche, CNRS (CERTOP), Rapporteur
- Catherine Comet, Professeure, Université Paris 8 (CSU – Cresppa), Examinatrice
- Étienne Ollion, Directeur de Recherche, CNRS (CREST), Examinateur
- Cécilia Rikap, Associate Professor, University of London (IIPP- UCL), Examinatrice
- Antonio Casilli, Professeur, Télécom Paris (i3 – SES), Directeur de thèse
- Paola Tubaro, Directrice de Recherche, CNRS (CREST), Co-directrice de thèse
Résumé
La numérisation croissante de nos sociétés et le développement rapide de l’intelligence artificielle (IA) entraîne une accélération de la circulation de données. La constitution des bases de données « d’entraînement » – qui peuvent comporter plusieurs centaines de milliers d’observations – est de plus très souvent externalisée auprès de prestataires de services par les entreprises technologiques, souvent dans des pays dits du Sud. De nombreux auteurs associent cette dynamique à un risque accru de « commodification » (marchandisation) du travail liée à l’invisibilisation des travailleurs des données derrière les algorithmes et à l’émergence d’un « marché mondial » de travail de la donnée.
Lira aussi : Le mythe de l’IA « magique » cache un travail humain colossal (La Croix) | Derrière l’IA, des travailleurs précaires à Madagascar (The Conversation/La Tribune)