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Sharp : un aiguiseur en plastique recyclé co-créé par un étudiant !

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Louis Barbe est étudiant à Télécom Paris. Il est co-créateur d’un objet original : un aiguiseur de couteau en plastique recyclé, initialement imprimé en 3D. Il nous fait part de ce projet, de sa genèse et de ses perspectives. [En images]
Ce projet est en phase avec la raison d’être de Télécom Paris, soucieuse que son enseignement et sa recherche soient pleinement utiles à la société et à l’environnement.

Comment vous est venue l’idée ?

Louis Barbe : Mon ami a eu l’idée d’un aiguiseur de couteau qu’il a premièrement imprimé en 3D. Nous faisons partie de Precious Plastic qui est un projet de recyclage mondial du plastique. Dans ce cadre nous avons fabriqué il y a quelques années des machines pour recycler le plastique dont un broyeur, une extrudeuse et une injection (nous avons organisé un atelier de recyclage à Télécom Paris en septembre 2019). Nous avions donc tout le nécessaire pour transformer des déchets en objets de valeur. Nous avions envie de réaliser un projet ayant une échelle différente de ceux que nous faisons d’habitude et de tester la plateforme Kickstarter.

Concrètement, comment avez-vous fabriqué cet objet ?

On récupère des déchets plastiques (exemple: caisses de boissons abîmées du bar de l’École), on les nettoie, on les broie, on les utilise comme matière première dans une machine à injection. Le plastique prend la forme de notre moule. Par la suite on découpe des trous pour les outils métalliques à la CNC (fabriquée par mon ami) puis on assemble le tout.

À peine deux mois entre l’idée et l’exécution : quelles ont été les différentes étapes ?

En effet, cela a pris deux mois en totalité. Le plus long a été le prototypage et de perfectionner le processus de fabrication. Nous avons aussi créé la page Kickstarter et préparé notre vidéo/communication.

Pourquoi ce nom ?

Sharp

Cet objet s’appelle donc « Sharp » (aigu, tranchant), le « A » avec le 2 de L’HDPE (Polyéthylène haute densité) est en fait un moyen d’identification du plastique afin de pouvoir le revaloriser en fin de vie.

Et qui en sont les créateurs ?

Tom Godebout, étudiant en 3e année aux Arts et Métiers à Châlons-en-Champagne et Louis Barbe, étudiant en 3e année à Télécom Paris cursus Sophia, ancien vice-président de MAD (Make a Difference).
Nous fabriquons/bricolons des objets ensemble depuis maintenant sept ans. Nous avons fait notre prépa TSI ensemble.

Quelles sont les perspectives de développement ?

La campagne Kickstarter se termine le 12 décembre et a déjà dépassé son objectif. Nous aimerions trouver un partenaire qui souhaiterait recycler ses déchets afin de les valoriser. Nous avons beaucoup d’autres idées de projets liés au recyclage du plastique et à l’environnement.

 

Cet objet aurait très bien pu naître d’un travail créatif utilisant la méthode SCAMPER. Proposée originellement par Alex Osborn et popularisée par Bob Eberle, cette méthode nous invite à réfléchir à la manière dont il est possible de Substituer (S), Combiner (C), Adapter (A), Modifier (M), Produire (P), Eliminer (E) ou Réorganiser (R) les parties d’un objet pour en créer un autre.
Thomas Houy

Thomas Houy est enseignant-chercheur, spécialiste de l’innovation et de l’entrepreneuriat étudiant [À quoi sert ce petit objet ? Qui est derrière ce projet ? (Thomas Houy sur Linkedin)]