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Alain Sibille : « La 5G actuelle est une ‘super 4G’ » (La Revue des Territoires)

5G
Physicien des ondes, Alain Sibille est professeur à Télécom Paris et secrétaire général de la section française de l’Union radio-scientifique internationale (Ursi-France). Il revient, pour La Revue des territoires, sur les nombreux débats que suscite l’arrivée de la 5G en France.

La Revue des territoires – Que va changer la 5G dans notre quotidien ? Faut-il parler de révolution technologique ou ne s’agit-il que d’une « super 4G » ?

Alain Sibille – Cela dépend de la temporalité dans laquelle nous nous plaçons. La 5G va se mettre en place sur une dizaine d’années et il y a des étapes qui vont être assez importantes. La 5G actuelle, c’est une « super 4G ». Il y a peu de différences. Les fréquences utilisées sont à peine plus élevées puisque nous nous trouvons dans la bande des 3,4 – 3,6 GHz. C’est l’essentiel de la disponibilité spectrale, qui a récemment fait l’objet d’enchères. Les opérateurs se sont vu attribuer 70, 80 ou 90 MHz chacun. Quand vous avez beaucoup de largeur de bande spectrale, cela permet de fournir du débit agrégé et donc d’offrir un confort plus important. C’est ce que j’appelle la « super 4G ».

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